Pourquoi diffuser?  Partager les résultats d’une recherche d’abord avec celles et ceux qui y ont contribuée et plus largement avec ceux et celles pouvant être interpelés par les résultats permet de ne pas garder pour soi les connaissances acquises. Sans diffusion, la recherche ne sera jamais complètement achevée.

La diffusion peut prendre plusieurs formes et s’adresser à différents publics.

Comment diffuser? Comment diffuser les résultats de notre travail? Quelles formes voulons-nous que cela prenne? Avec qui doit-on discuter des formes du partage des résultats de notre recherche? Avec l’équipe de travail? Avec  les communautés? Les participantes? Comment en discuter?

Quelles sont les formes que peut prendre notre rapport? Il n’est pas obligatoire de se limiter à un rapport écrit. Si un rapport avec les informations recueillies dans le processus de recherche est rédigé, mais qu’il n’est pas diffusé, il n’y aura pas d’impact sur la vie des femmes ni sur les politiques qui s’adressent à elles. Un rapport peut être utile, par exemple pour le Conseil de bande, ou alors comme base pour un mémoire devant une commission parlementaire, mais il peut être inutile pour les gens de la communauté qui ne liront jamais un texte de plusieurs pages.

On peut donc imaginer des témoignages filmés ou une affiche, du perlage, ou des propositions de changements politiques, ou tout cela en même temps. Cela dépend du public cible et de l’objectif du partage.

À qui diffuser? Les objectifs de diffusion peuvent être multiples et donc nos publics-cibles également.

Dans le contexte de ce projet, le premier et principal public devrait être les femmes elles-mêmes, c’est-à-dire celles qui ont participé à la recherche mais également, plus largement, celles qui vivent dans les communautés. Dans le contexte d’un projet de recherche portant par exemple sur l’identité, il s’agira de revaloriser une identité définie en dehors de l’État canadien à partir de la perspective des femmes dans les communautés. C’est donc d’abord aux femmes que l’on s’adressera et c’est avec elles que l’on voudra prioritairement partager les résultats. La forme de diffusion peut alors être une rencontre, un échange. Celles-ci pourront aussi décider des autres publics à toucher et de la façon de le faire.

Si on veut un changement de politique, alors il faudra également s’adresser à ceux qui ont le pouvoir de procéder à ces changements ou de les stimuler: conseil de bande, parlementaires, municipalités, gouvernement fédéral ou provincial, etc. À ce moment, un rapport, un mémoire, une conférence de presse, peuvent être les meilleurs moyens de diffusion.

Pour sensibiliser les non-autochtones à une réalité autochtone, le public-cible est beaucoup plus large. Une publication facile d’accès, une émission de télévision ou de radio, une affiche, pourraient alors être envisagées.

Quoi diffuser? il faut choisir ce qu’on veut diffuser (est-ce qu’on veut tout diffuser?) et surtout à qui? Peut-être veut-on diffuser certains éléments strictement aux groupes de femmes, d’autres aux autorités de la communauté, au gouvernement ou au grand public. Les formes et le contenu ne seront pas les mêmes. Choisir ce qu’on veut diffuser ne signifie pas nécessairement cacher des résultats, mais adapter la forme et la quantité de ce qu’on veut partager selon les publics visés.
Élément de réflexion : réfléchir au processus de prise de décision en vue de la diffusion : pourquoi on veut diffuser? À qui? Comment?

Répondre à toutes les questions posées dans cette fiche;

S’assurer que les modes de diffusion choisis sont réalistes;

Dans certains cas il faut décider du mode de diffusion avant d’entreprendre la recherche (exemple s’il s’agit d’un film, il faut pouvoir filmer durant la recherche).