Comment assurer la confidentialité des personnes interrogées dans un processus de recherche?
Voici quelques points à prendre en compte :
Faire signer un formulaire de consentement et expliquer que les données seront traitées de façon confidentielle (à moins d’une demande à l’effet contraire par le ou la participante) et que les données brutes (enregistrement, notes, etc.) seront détruites après l’analyse des résultats.
Expliquer que les coordonnées et les données factuelles recueillies (âge, données sur l’origine ou temps passé en ville ou dans la communauté) ne sont pas destinées à identifier les personnes mais bien à qualifier l’échantillon (combien d’aîné-e-s, de personnes scolarisées, de chasseurs, etc. ) .
Séparer les informations qui « identifient » la personne et les données. Seule la chercheuse peut savoir qui a dit quoi et quand, lorsqu’il s’agit d’entrevues individuelles. Personne ne doit pouvoir faire le lien entre la personne interviewée et le contenu ou les informations comme l’âge. (Par exemple, les entrevues peuvent être numérotées et seule la chercheuse doit avoir en main la liste permettant de lier les numéros et les noms des personnes interviewées).
Dans le cas d’entrevues collectives ou de groupe, c’est un peu plus compliqué puisque plusieurs personnes auront entendu les positions des unes et des autres. Avant de débuter l’entrevue de groupe, il faut préciser que ce qui se dit dans le groupe ne doit pas être rapporté par la suite. La chercheuse s’engage également à ne pas attribuer les propos quand elle fera son rapport. Ainsi, on n’écrira pas « Marie a dit … », mais plutôt : « une participante ou plusieurs participantes ont dit … ».
Au moment de la diffusion des résultats, il est possible de mélanger les contenus afin que les entrevues ne soient pas identifiables. Par exemple : les aînés ont dit ceci et cela, les jeunes ceci et cela. Dans une petite communauté il est préférable de faire des catégories plus grandes. Parler d’une aînée de 85 ans née dans le bois peut sans doute permettre d’identifier la personne trop facilement.
Il est possible que certaines informations soient culturellement sensibles (secrètes ou sacrées). On peut alors demander à la personne interrogée ou même aux autorités spirituelles de la communauté la permission tout en expliquant comment les informations seront utilisées et diffusées.